vendredi 8 mars 2019

Dizaine des Blogueurs #5

Cet article est publié dans le cadre de la dizaine des blogueurs, initiée par El Norton de Last Stop ? This Blog ! et Alexandre et Etienne de La Pop D’Alexandre et Etienne.
Dix Jours, Six Articles, Six Chansons. La liste des participants ICI.
(Après je dois aussi avouer que j'en aurais pas entendu parler sans Xavier...)




La chanson qui met des frissons dans le dos.

Me connaissant, il va que la chanson « qui provoque des frissons », forcément, c’est une chanson qui va crescendo. Donc, très probablement, une chanson longue. (Cela va de soi, un crescendo rapide, c’est plus décevant, ça paye trop vite)
Alors il pourrait y en avoir beaucoup qui tiennent cette description, , on aurait pu prendre un des classiques (Un Led Zep, un Free Bird), une plus personnelle (« I know it’s over » des Smiths, « Rebellion (Lies) » d’Arcade Fire, ou un autre morceau larmoyant tourbillonnant comme j’en aime temps mais si peu me viennent à l’esprit dans l’instant…)

Mais le morceau à frisson, comme le morceau à crescendo, à emballement, a un maître. Un maître que j’ai eu la chance de voir à l’œuvre, pire encore, de découvrir à l’œuvre en vrai.

I am Glowing / Look at me now!

Si vous remontez les articles de ce blog, vous verrez que, parmi les quelques que j’ai rapatriés de l’ancien, on trouve mon compte-rendu du live de Nick Cave au Trianon en Février 2013. C’était la petite tournée promo de l’album « Push the sky away », avec chœur d’enfants, album joué en intégralité dans l’ordre pour ouvrir et  best of derrière pour la bonne bouche. Et j’avais fait le non-effort de ne pas écouter l’album avant d’y aller, pour le découvrir « dons son jus ».
Si j’en parle et si vous connaissez l’œuvre du gars, vous savez déjà quels sont les deux mots qui vont tomber dans un instant.

Jubilee Street.

Bien sur cette chanson couvre la plupart des bases évoquées plus tôt. En plus de cela, elle prendre une grandeur, supplémentaire en live, une envolée plus marquée, plus loin plus haut plus fort.
Mais par delà ça… On en a combien, des artistes foutus de sortir une chanson qui devient un « instant classic », après 30 ans de carrière ? (Commentaire valable aussi pour l’album dont elle est tirée en fait).

Si ce titre me fait frissonner, ce n’est pas seulement parce qu’il utilise toutes les ficelles qui peuvent m’arracher des frissons. C’est aussi parce que je ne peux pas l’écouter sans me sentir si chanceux que cette chanson ait croisé mon chemin. Que j’aie (enfin) découvert Nick Cave avant qu’elle sorte, et que lui ait encore été capable de sortir des trucs à pareils à ce moment.
Combien d’artiste ai-je découvert trop tard ? Combien de mes préférés étaient déjà séparés, morts, ou artistiquement à sec quand leur œuvre a atteint mes oreilles ? Que l’un d’entre eux, seulement un, puisse tout à la fois avec la crédibilité d’années de carrière et des chefs-d’œuvre dans sa besace pour que je me penche sur lui, et qu’il soit encore capable de m’offrir plus encore… et que j’y assiste pour la première fois en live, en plus ! Le frisson de cet instant, c’est lui, qui lance encore ses vagues résiduelles, à chaque écoute de ce titre. Tout simplement.






8 commentaires:

  1. Excellent choix. Nick Cave en concert est une sacré expérience !
    Le morceau qui me déborde à chaque fois, après des centaines d'écoutes est Papa won't leave you Henry sur Live Seeds de 1993. C'est imparable.

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  2. Ah oui Nick Cave c'est pas mal dans le genre et ce titre est top! Ca doit donner en live effectivement...

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  3. Je ne connais pas bien cet artiste, mais je me suis pris un sacré coup de pied dans les valseuses avec ce morceau !

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  4. Magnifique texte. Je me reconnais tellement dedans. J'ai découvert Nick Cave tardivement. J'ai raté la chance de le voir quand il est passé près de chez moi sur cette tournée (j'étais à l'autre bout du monde), mais Push The Sky Away est son disque que je préfère. Un classique instantané d'un vétéran. Et Jubilee Street, juste devant We know who you are, est un titre qui sera un compagnon de route pour la vie.
    Je me rappelle encore les écoutes compulsives de ce titre dans le bus, en voyant les paysages australiens défiler devant moi. J'avais l'impression d'épouser les terres qui ont fait naître ce génie... En me les appropriant.

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    1. ( du coup c’est le morceau dont tu nous parle dimanche? ;) )

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  5. article parfait. j'espère que tu vas pas te rendormir pendant des siècles après ce jeu....

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  6. Intéressant de trouver cet artiste sur ce thème.
    Finalement, une sacrée pluralité de sensations et une mise en avant des personnalités...
    THX

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