mercredi 1 novembre 2017

100. The Builders and the Butchers - Western Medicine (2013)

Eh ben mes aïeux. On est dans le dur, là. Des sonorités country, des déclamations d’Apocalypse, des plans pour des enterrements et tout. On est pas dans la joyeuseté absolue, mais ça a une classe non négligeable.
Un point spécial pour le concept de « je voulais aller à la rivière pour me laver de mes péchés mais elle était asséchée donc j’ai du les laver de mes larmes », le tout sur fond de grosse caisse apocalyptique. Je ne sais pas si ce concept a un sens pour vous, mais pour moi, il en a un : c’est cette grosse caisse qu’on laisse résonner, généralement en causant d’apocalypse (d'où son nom), sur des chansons Country. Si vous ne voyez pas, il y en a un très bon exemple sur « No Roses » qui est peut-être la meilleure chanson de l’album – en tous ca la plus caractéristique de ce que cet album a à offrir. Du désespoir festif. Une voix masculine très particulière à laquelle vient occasionnellement se mêler une agréable vois féminine. Une ambiance dont une ne parvient pas à savoir si elle est western ou désertique (de toutes façon, « The Desert is on Fire ». Quand ça veut pas…)
J’ai vraiment beaucoup aimé cet album pour le coup. Le fait que j’aie, à ce moment là, été en train de lire (de finir, enfin !) le tome 4 de La Tour Sombre peut avoir joué, tant cet album se prête vraiment à cette ambiance de Western mystique. Il y a un côté Nick Cave années 90, un côté sudiste (cliché sudiste, hein, les gars sont de Portland en fait), et je réalise que si j’ai tant de mal à définir, cerner, ou décrire leur musique, c’est peut-être aussi pas que ma faute vu que Wikipédia se sent obligé de la coller dans pas moins de 6 catégories différentes.
Bref. Un très bon album qui va te distiller juste ce qu’il faut de clichés pour que ce soit agréable, sans se vautrer dedans. Grosse caisse apocalyptique (donc), check. Cavalcades de caisse claire, check. Banjo ? Bien sur. Des trompettes pour sonner desperado, oui, aussi. Du soleil qui crame, de la pluie qui n’arrive pas et de la poussière à laquelle on va retourner ? Mais c’est une évidence mon ami.
Bref, voilà un album qu’il est bien et qui va vous rappeler, à tous qui me lisez, que c’est quand même mieux quand je déteste les choses parce que je suis plus en verve.
Un seul bémol : je ne comprends pas que les titres fassent tous 6 minutes sur la face A, et tous les titres « courts » (3 à 4 minutes) soient de l’autre côté. Si les plus longs n’étaient pas meilleurs, ça me paraîtrait insensé.



Probabilités de Réécoute : On va frôler le 100 % mais on va pas déconner, je vais mettre 90 % parce qu’on est jamais sur de rien. Cela dit, vous savez quoi ? Je vais peut-être même pousser le vice jusqu’à écouter leurs autres albums.

Morceaux marquants : Dirt in the Ground, No Roses, Pennies in the Well.