dimanche 6 mai 2018

99 - DZ Deathrays - Bloodstreams (2012)

-          Bonjour messieurs, vous êtes?
-          DZ Deathrays
-          OK, donc, BZ Deadstay
-          Non, DZ Deathrays.
-          OK… Vous êtes sur que vous en faites pas un peu trop?
-          Non, on est jeunes et on est là pour exploser le carcan du rock n’ roll moderne.
-          OK… mais votre nom sonne comme une arme inventée par une méchant de James Bond… Enfin, d’Austin Powers.
-          Ouais mais faut voir la pochette de notre album aussi.
-          Qui sera ?
-          Genre 2 Ramones mais leurs têtes… C’est des crânes en métal.
-          L’espace d’un instant j’ai vraiment eu peur que vous disiez cristal, pour être honnête. Enfin bref, c’est quoi votre style ?
-          On a pas de style. On est la relève d’un rock n’ roll décrépit. On aime crier dans des micros avec des guitares tranchantes et une batterie martiale.
-          Du hardcore quoi
-          Mais nos chansons elles font 3 minutes.
-          Du punk donc.
-          Et on a des effets sur nos guitares pour sonner plus métalliques, plus électronique.
-          De l’électro-punk, du coup ?
-          Et on chante sur le fait qu’on est en colère et qu’on veut faire la fête parce qu’on est jeunes.
-          Excusez-moi mais je me dois de vous arrêter derechef. L’un d’entre vous a-t-il des liens avec un certain Andrew W.K. ? Parce qu’on a déjà essayé en 2001 de refourguer à nos auditeurs quelqu’un de ce nom, j’ai une obligation de transparence, et ça ferait mauvais genre si on découvrait que vous avez des liens avec lui, messieurs…
-          Non non. On le connaît vite fait, mais sans plus, j’vous l’jure. Mais du coup, transparence aussi, hein, on doit vous dire qu’on a une chanson qui s’appelle « No sleep ‘till you pass out ».
-          Soit donc une variation… « distinguée » sur le thème du « Party til you puke » du sieur W.K.
-          En quelque sorte. Mais je vous jure, il y a rien d’autre, hein. On a beaucoup moins de synthé. On a juste plus de pédales d’effets sur la guitare. Mais je vous jure, on tabasse quand même. Mais on est pas unidimensionnels non plus. Des fois, on ralentit le tempo, parfois pour un titre, parfois au milieu d’un morceau et puis comme ça on sonne menaçants.
-          Ouh, voilà qui m’interesse. Un côté sombre, mélancolique peut-être, un peu malsain, voilà qui plait à défaut d’être original.
-          Ouais, et une fois qu’on a bien posé l’ambiance glauque et menaçante, eh ben, vous savez ce qu’on fait ?
-          J’ai une légère idée, mais allez – y quand même…
-          On branche les guitares et on fait tout péter et on a notre batteur qui se démène sur sa grosse caisse et ça fait du bruit.
-          Signez ici, ici, et ici, initiales en bas de chaque page.
-          Au fait, vous venez d’Australie du coup… vous penseriez quoi, de changer votre nom pour « Antarctic Monkeys » ?



Probabilités de réécoute : Proches de 0%, vraiment.

Morceaux Marquants : No Sleep, Gebbie Street. Aussi, marquant, mais dans le sens opposé de d’habitude : Personne en ce monde ne devrait avoir à écouter un truc comme « Debt Death »