Cet article est publié dans le cadre de la dizaine des blogueurs, initiée par El Norton de Last Stop ? This Blog ! et Alexandre et Etienne de La Pop D’Alexandre et Etienne.
Dix Jours, Six Articles, Six Chansons. La liste des participants ICI.
(Après je dois aussi avouer que j'en aurais pas entendu parler sans Xavier...)
La chanson déclic, qui nous a permis de
découvrir un nouvel univers musical
De toutes les catégories du challenge, celle-ci est la plus
aisée. Et ceux qui me connaissent savent déjà quelle chanson va être postée à
la fin de ce paragraphe. Et savent déjà ce que je vais raconter. Mais c’est pas
grave il y a peut-être des nouveaux, faites place, tonton Guic’ va vous
raconter une histoire.
Au printemps 1999, j’étais pas un « précurseur »
en musique. J’empruntais des disques à mes potes, et comme évoqué il y a
quelques jours, on était en pleine vague néo-métal et mes potes c’étaient des
vrais : Korn, Slipknot, bref, la musique était à la fois un défouloir et
une façon de me rebeller contre mes parents en les faisant bien chier et sans
avoir conscience du cliché absolu que c’est. (Pourtant j’étais un grand
sensible, hein, parce qu’à part Wait & Bleed l’album de Slipknot me foutait
plus mal à l’aise qu’autre chose).
Mais de l’autre côté du couloir, ma sœur, de 5 ans mon
ainée, avait, elle, vécu le pinacle rock de 1994 – 1996 (avant de chuter dans
les bas fonds U2esques). Entre autres elle avait un album où je retrouvais de
la colère et de la disto, des batteries bien lourdes qui me plaisaient, copié
sur une cassette. Le sixième titre de la face 1 sonnait familier et je l’aimais
beaucoup – c’est toujours le cas, hein. Mais… bordel cette plage 2.
Tonight, tonight, titre d’ouverture (après l‘instrumental
d’intro) de l’album Mellon Collie and the Infinite Sadness des Smashing
Pumpkins, est la chanson la plus importante que j’aie rencontré dans ma vie.
TOUT. SIMPLEMENT.
Un groupe qui avait déjà acquis mon appréciation par sa
lourdeur, sa colère, sa violence, tout autant capable de sortir une ballade
mélancolique et lumineuse, pleine d’envolées de cordes, de murmure –non suivis
de cri- et remplie d’espoir et de positivité.
Le déclic, ici, il ne m’a pas ouvert un univers musical, il
m’a ouvert l’Univers de la Musique.
Si cette chanson n’avait pas croisé mon chemin, je n’aurais
probablement pas emprunté le double bleu des Beatles à ma mère, pas commencé à
remonter le fil pour le redescendre depuis la porte d’à côté. Ce pied dans la
porte, il m’a apporté tant. Fort possible que sans cette chanson, j’aurais
continué à aimer un disque de-ci de-là, mais je n’aurais pas commencé à
chercher tel ou tel album sur la base de son histoire, de sa réputation, de son
aura. J’aurais écouté des chansons, voire des disques, pour sûr. Mais je ne me
serais pas intéressé à la musique.
Corgan peut bien raconter ce qu’il veut, acheter des ligues
de catch et vendre du thé, insulter des journalistes de NBC et poser avec ses
chats en couverture de Paws Magazine, j’ai, pour toujours, une dette envers
lui. Merci William.
(En plus ce clip il a trop la classe - contrairement à Billy avec des cheveux)
Difficile de faire son trou dans la scène rock américaine du début des années 1990, plongée dans l'ombre de Nirvana. Mais les Smashing Pumpkins y sont parvenus en injectant à leur musique une sophistication, une diversité et un raffinement qui leur vaut rapidement la reconnaissance du milieu grunge. De mon coté j'ai découvert le groupe comme beaucoup avec Bullet with butterfly wings, puis je suis tombé sur le clip assez choquant et interdit de diffusion tv de Try try try. Ce fut pour moi une énorme révélation musicale.
RépondreSupprimerJe crois n’avoir jamais vu un clip des pumpkins plus tardif que Everlasting gaze. Vais aller jeter un oeil
SupprimerVoilà un groupe complètement original qui a remis un peu de peps dans le monde du rock.
RépondreSupprimerJe n'imaginais pas que Billy Corgan ait pu avoir un jour des cheveux !!!!!
Si, et longs en plus.
SupprimerMais moche.
Le moins pire ça doit être dans les clips de Mellon collie ou bon, c’est pas top mais au moins c’est court
Quel beau choix. Moi aussi, avec plus d'une décennie de retard, j'ai été pris par la tourmente des Smashing vers 19-20 ans. Et si j'adore Tonight Tonight (sans doute mon titre préféré des SP), j'ai toujours étonnamment préféré le disque 2 de Mellon Collie et Adore, ainsi que le premier Machina. Un parcours atypique probablement, mais ces disques, je les ai usés jusqu'à la corde...
RépondreSupprimerOh, si tu remontes de quelques articles, tu verras que Adore est également très apprécié ici ;)
SupprimerJ’ai jamais été très fan de Machina par contre.
Quant au disque 2... en fait c’est en vieillissant que j’ai appris à l’apprecier ( il faut savoir que la cassette piquée à la frangine s’arrêtait après une minute de stumbleine)
tiens, j'aurais cru "Bodies"... bon après, "Tonight Tonight" mon titre préféré de mon groupe préféré, donc chanson déclic c'est presqu'un peu léger pour moi :)
RépondreSupprimeret tout à fait d'accord avec ta conclusion
Ben justement, Bodies ( avec Bullet with butterflies wings) ce sont Le morceaux qui m’ont amené à l’album.
SupprimerTonight c’est celui qui, dans l’album, m’a ouvert a autre chose, d’ou mon choix ;)
ah oui, je comprends mieux (faut souvent m'expliquer les choses 2 fois)
Supprimerdu coup je crois que les Pumpkins ne m'ont ouvert à rien du tout pour le coup... je parle pour la musique, parce que sinon évidemment leur influence a été gigantesque
Sympa l'article, faudrait que je pense à repasser. Tu as évoqué leur retour? Peut-être un avis plus favorable que la moyenne?
RépondreSupprimerLeur retour :
Supprimer2007, Zeigeist, album sympa.
Vu deux fois sur scène depuis, une serlist tres orientée Gish / Siamese dream en 2009, une set list best of en 2012, sympa les deux fois.
Mate le live avec Isa dispo sur YouTube, très cool.
Mais sur disque, à part zeitgeist, c’est pas ça.
les smashing, nom imprononçable, juste inconditionnel depuis leur premier album, la faute à qui ? Bowie qui en parlait dans une interview en disant que c'était son groupe fav du moment, alors, forcément ,j'ai suivi...
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