dimanche 31 décembre 2017

Une année dans mes pompes. Ou presque. Vaguement.

C'est l'heure des bilans de fin d'année. Je n'ai quasiment rien écouté qui est sorti cette année, mais il était hors de question que je reste silencieux, et Spotify m'a fait une playlist des titres que j'ai le plus écouté cette année... C'était du pain béni.
Voici donc le top 10 des titres écoutés par Guic' the old sur Spotify (c'est vraiment un truc qui va interesser un marché de niche). Par souci de diversité, seul le titre le plus écouté de chaque artiste est présent.

  1. Spent the day in Bed – Morrissey

Morrissey a sorti un album, évidement que j'en ai écouté le premier single un paquet de fois en l'attendant... Et cette bluette à la limite entre la démagogie et le réac pur sous couvert de dandysme... Je t'aime, Stephen.



    9. Led Zeppelin – Over the Hills and far away (Live)

J'ai (re) découvert un truc cette année. Quand tu dois faire une tache répétitive, qui demande un minimum de capacité cognitive (comme intégrer les commentaires de ton chef sur le document que tu dois émettre au boulot), tes meilleurs amis sont Metallica et Led Zeppelin.
Quant à ce titre, il est tout à la fois le préféré de ma chère et tendre, et un auquel je ne prêtais pas d'attention particulière à l'époque ou j'écoutais Led Zeppelin avec plus d'intérêt que de nécessité (comprendre : quand j'avais 20 ans).



  1. Rancid – East Bay Night

Titre d'ouverture d'un des albums sur lesquels je dois écrire dans le cadre du challenge que je me suis lancé (et sur lequel je stagne, je sais, mais le pire c'est que, l'article sur Rancid, il est écrit en plus, il est pas publié c'est tout), sa présence parmi les titres que j'ai le plus écouté cette année (seul titre de ce challenge à être ici présent, en plus), révèle un truc : c'est mesquin de forcer les gens à écrire sur Rancid, groupe qui mérite mieux que ce qu'on en dit, mais dont il faut vraiment être fan pour trouver les mots mérités.



    7. Nerf Herder – We opened for Weezer

OK, celle là elle est en plusieurs étapes. 2017, c'est le 20eme anniversaire de Buffy the Vampire Slayer. Dont la musique est la quintessence de ce avec quoi j'ai pu (et parfois, aurait du, par exemple on y entend les Dandy Warhols) grandir. Nerf Herder en a fait le générique. Un de leurs titres les plus écoutés est celui-ci, sur un de mes groupes préférés. Et qui sonne presque comme un titre de Weezer. Comment pourrais-je ne pas adorer ce morceau, qui est comme... un épisode de Community qui serait en fait une parodie d'une chanson de Weezer ?



    6. Rest In Peace – Buffy the Vampire Slayer Cast

Mon premier point est cité dans le n°8. Mon second, c'est que...  cette année, je suis devenu propriétaire (j'en profite pour donner des nouvelles, hein) d'un apart qui avait besoin d'un bon coup de neuf. Mon dernier c'est que j'aime parfois (souvent) que le musique que j'écoute constitue une bonne B.O. À ma vie. Quitte à forcer le truc pour me faire littéralement des films et me donner de l'entrain, possiblement même danser, alors que je fais le truc le plus relou de ma vie.

Mon tout c'est que j'ai enlevé beaucoup de papier peint au printemps dernier. Avec Spike, oui.


(Je me permets de mettre la scène parce que cet épisode est passé il y a plus de dix ans et que si vous avez pas vu Buffy a l'heure actuelle, par préjugé ou manque de gout, je ne peux rien pour vous)


    5. The Next Right Moment – Ric Ocasek

Ce morceau est présent ici comme symbole d'une article toujours pas écrit. Parce que j'ai besoin, pour écrire l'article que je veux écrire, d'un tableau de liège, de laine rouge, d'un marqueur et de photos, comme un agent du FBI traquant un serial killer. (Pour pouvoir expliquer en quoi cet album est peut-être le plus Guiquiesque des albums jamais enregistrés). C'est une très bonne chanson. Les choeurs sont très bien. Et puis il y a des sons de guitares comme j'aime bien. Ceux qui me connaissent comprendrons vite, à l'écoute.



  1. Another Day in the Sun – La la land

Voir point 6 pour les comédies musicales et le papier peit. Et même juste marcher dans la rue. Aussi, de Fevrier à aujourd'hui, forcément, il a eu plus de chances de passer. Et j'ai beaucoup aimé le film, mais je suis une midinette, pas un cinéphile.

(Je me permets de mettre la scène, vu que c'est l'ouverture. C'est pas vraiment un spoiler)

  1. My Kinda Party – Jason Aldean

J'ai fêté le nouvel an 2017 aux Etats – Unis. Une de mes passions la bas est de mettre la radio locale et de découvrir de nouveaux plaisirs coupables, tout particulièrement dans la catégorie Country Rock. Et celle-ci est ma préférée de mes découvertes de mon dernier séjour. Je la trouverais presque vraiment bien, en fait. Le fait que cet artiste soit rappelé à mon esprit après la fusillade à son concert de Las Vegas explique peut-être qu'il soit placé si haut.

Le redémarrage sur le solo bon jovien qui veut juste pas finir, l'immortel « You'll be my tan-legged Juliet, I'll be your Redneck Romeo », le fait qu'en cherchant le clip je viens de découvrir « That's my kind of night », de Luke Bryan, qui parle j'ai l'impression au vu du clip de se taper des filles dans des champs de maïs... Cette chanson a tant à offrir.


(Je mets une version live parce qu'il n'y a en fait pas de clip officiel, outre une vidéo avec les paroles. Dommage, je suis sur que le clip aurait été d'un gout parfait)
  1. Just what I needed – The Cars

C'est en me renseignant sur Ric Ocasek dans le cadre du 5, j'ai réalisé que j'en savais pas tant que ça sur le bonhomme, à part que j'ai voir son nom derrière les mots « produced by », générallement. (Un peu comme Steve Albini). Et du coup j'ai découvert (je déconne pas, j'ai découvert ça cette année), qu'il a eu un groupe au début des années 80... Plutôt connu, et dont je connaissais, de vue, les pochettes d'album. Ils sont plein de super titres, mais celui ci reste mon préféré.
Au point de me ruer vers ma chère et tendre pour lui faire découvrir, et de passer pour un inculte (« Je sais pas qui chante ça, mais moi au moins je la connaissais cette chanson, quand même... »)
Voilà, pour 2018, je vous le dit, The Cars, c'est bien. Et j'ai encore beaucoup à découvrir.



  1. Les Wampas – Baby suce ma roue

Il s'est passé deux trucs particulier, pas simultanément mais liés : les Wampas ont sorti un nouvel album de qualité, et j'ai suivi avec intérêt le Tour de France. Dans les faits, le dernier album des Wampas – et l'ensemble de leur discographie vu que j'ai considéré faire un Top 5 sur eux dans l'année et que je charche encore le N°5, c'est dingue, ça, le top 20 je le ferais à l'aise, mais réduire à 5 est limite impossible – apparaît assez souvent entre les titres de la liste précédente.

Wampas + Vélo + Production décente + jargon cycliste, voilà, ce titre m'a fait mon mois de juillet. En plus le clip est adorable avec ses photos de Didier Wampas comme un gamin à côté de Jalabert et Poulidor.



Voilà, en vous souhaitant à tous mes meilleurs voeux, je vous dit à l'année prochaine!

dimanche 10 décembre 2017

Rock n' roll hall of shame - reloaded



C'est un album qui coche toutes les cases de mon mauvais goût. Un peu l'ultime nanar musical, à mes yeux – oreilles. Le lyrisme surfait, les guitares qui partent dans des soli qu'on avait pas demandé. Les morceaux en plusieurs mouvement (avec des transitions de l'un à l'autre totalement pétées, en plus). Il semblerait, d'ailleurs, que mon mauvais goût soit très partagé. Ou simplement, que le mauvais goût est partagé ? Ou les années 70 étaient différentes. Quoiqu'il en soit, il s'est écoulé par caisse, reste l'un des albums les plus vendus de tous les temps, et se voit offrir un traitement sous forme de comédie musicale depuis le début de l'année – après avoir été, je crois, le seul album a s'être vu offrir 2 suites – et soyons sérieux, a comédie musicale, c'est là qu'ils auraient du commencer.

Je parle, bien entendu, de Bat out of Hell par Meat Loaf.


(La pochette de Painkiller de Judas Priest qui surgit de 50% des pochettes de Maiden, on peut pas dire que le gars avant pas anticipé les choses.)

Comme pour beaucoup de gens de ma géération, ma première rencontre avec Meat Loaf s'est faite par son travail, d'acteur, et pour être précis, oui, c'était dans Fight Club. Ne le reconnaissant pas de Rocky Horror Picture Show ou Wayne's World (2, je crois, si je veux être précis). Mais au final, je crois que c'est via le Rocky Horror que j'en suis venu à réaliser que, non content d'avoir une carrière musicale, monsieur restait l'auteur d'un album resté 9 ans dans les meilleures ventes (ce qui n'est pas un critère de qualité, certes, n'est – ce – pas Pink Floyd 1). Avec les musiciens de Springsteen et de Todd Rundgren en backing band. Et Rundgren lui-même à la production. Et un malade nommé Jim Weinstein à la composition. Un gars à qui on demande « une pop song », il te sort une parodie de Phil Spector de … 5 minutes. Qui s'ouvre par une minute de spoken word. (Je vais pas vous le faire en entier, mais lisez tout ce que vous pouvez sur la conception de cet album, c'est merveilleux).


Le résultat est un album qui m'emplit de joie chaque fois que je l'écoute, et pas que parce qu'il est vraiment l'album le plus over the top du monde (il y a même des titres qui paraîtraient normaux – en milieu d'album – même si, oui, une ballade avec les paroles I poured it on and I poured it out / 

I tried to show you just how much I care ça fait tiquer, surtout vu ce que j'avais compris avant d'aller vérifier les paroles ). Mais tout le monde sait que les deux pinacle de l'album sont le titre éponyme et ce qui est, parait-il, devenu un standard : Paradise by the Doashboard light.


J'ai longtemps blagué sur le fait qu'une des merveilles de cet album, c'est qu'il s'ouvre sur deux plagiats en une minute trente. Alors, certes, si je n'arrive toujours pas à expliquer la raison de pomper l'intro de Baba O'Riley des Who (de 0:40 à 0:55) à part que... ben c'est un intro assez basique qui doit se piquer sans faire attention, je comprends tout à fait, du coup, que quad tu as le pianiste de Springsteen dans ton groupe, c'est normal de lui faire faire ce qu'il sait faire de mieux : jouer Thunder Road (à partir de 1:45). C'est juste abusé de reprendre la même mélodie que l'original pour le chant, en fait.


( Quelques remarques sur ce clip:
1. Pour mémoire, on est deux ans après Bohémian Rhapsody
2. Pourquoi le ventilateur en face de Meat loaf, mais du vent sur personne d'autre?
3. Déconsseillé aux personnes épileptiques, il y a des cuts super random.) 

Mais à partir de 2:30, on commence à vraiment rentrer dans le dur, et quand au bout de 3 minutes (oui, le titre en fait près de dix, je vous ai pas dit?)... On réalise les conséquences néfastes qu'il y a eu à laisser Queen agir, et ce pour notre plus grand plaisir. Les guitares, les changements de rythmes toutes les 30 secondes, les démarrages qui finalement stoppent à l'explosion pour … revenir à un truc posé qu'on a déjà entendu il y une minute... Et ce avec, toujours le piano de Thunder Road qui se démène derrière. Et bien sur, l'indispensable. L'essentiel. Le Redémarrage. Vous connaissez cela c'est probablement ce que vous préférez, par exemple, dans Overkill de Mötörhead. La chanson s'arrête, puis redémarre. On a la même chose ici, à deux petites exceptions près. (a) Mötörhead étant un groupe de hard Rock, ça s'arrête assez abruptement. Donc quand ça repart, ok. Bat our of Hell est une splendeur lyrique, donc la chanson se doit de finir telle qu'il est logique, par le chanteur ralentissant les mots, les faisant trainer alors que les instruments meurent – on achève même sur un simple piano / voix. Donc il n'y a aucune putain de logique à ce que ça redémarre derrière. (b) Overkill redémarre deux fois, pour quelques 30 secondes à un rythme plus soutenu que la fois précédente. Bat out of Hell redémarre... à 6 minutes (on peut considérer qu'elle a déjà fait le coup à... 2 minutes, aussi) (sur 10!) sur un pont, un solo de guitare et.... lance un nouveau mouvement de la chanson. Et te refais la même à 8 minutes. Que tu crois. Là elle en finit pas de finir en fait. Mais sdu coup, elle se ferme sur une notre tenue. Tant qu'à faire, quand tu sais pas comment finir la chanson (posé, ou explosion?), certains font les deux.

Mon Dieu, j'ai créé un MONSTRE.
(Meat Loaf est à droite)

Paradise by the dashboard light – qui est découpé en trois mouvement, comme quoi Muse n'a même pas été piquer le concept dans la musique classique 1 – s'ouvre sur une tentative un peu rock n' roll à l'ancienne, avec des choristes qui chantent shoop de shop de lang et tout.
Il m'apparait nécessaire d'expliciter le titre : ça parle de s'envoyer en l'air dans une voiture.
Le moment le plus parfaitement conçu de l'album se trouve vers 3 minutes de cette chanson, lorsque le second mouvement de la chanson démarre. On est en plein rock n'roll avec choristes féminines, qui commencent, à 3 minutes pile, à reprendre une fois de plus le refrain... avant d'être coupée au milieu d'une phrase, par un instru (se voulant funk?), avant de se lancer dans... une retransmission radio de base-ball. Qui débouche sur une conversation ou madame ne veut pas aller plus loin sans que son amant ne lui confesse son amour, tandis que celui-ci lui demande encore un peu de temps avant de se déclarer. En boucle, des aller-retours. Pendant 2 minutes 30. C'est un standard radio aux USA, comme Free Bird ou Stairway to Heaven, vous savez ?


(Clairement, ils ont enregistré une performance de l'album dans son intégralité - et performance est le terme. A noter qu'on comprend grâce à ce clip que:
1. Le love interest de Meat Loaf est joué par Tim Curry qui ne s'est pas démaquillé depuis le Rocky Horror.
2. Le base-ball s'invite même dans le clip. Et en fait c'st une métaphore pour qu'on suive Meat Loaf "explorer les différentes bases du terrain"
3. On dirait du théatre alternatif new yorkais comme on en voit dans les films "qui revendiquent  mais on sait pas trop quoi" genre Rent ou Reality Bites)


Cet album est une splendeur que je peine à décrire. J me suis acharné sur un titre et demi, mais il y a tellement plus à , comment dire... Pas forcément dire, mais découvrir, écouter. Un album ou à chaque instant, il y a quelque chose dont on se dit que non, quand même, c'est abusé. Vraiment, allez- y, jetez une oreille. C'est le plus beau plaisir coupable qui soit, le Troll 2 de la musique.

Une dernière raison pour vous convaincre ? En 1993 est sorti la suite de cet album. Bat out of Hell 2 : Return to Hell. Le « tube » de l'album s'intitule « I would do anything for love (but I won't do that) » - titre qui ocncurrence, dans l'utilisation habile des parenthèses, le chef d'oeuvre deMötley Crüe « Don't go away mad (just go away) ». Ce titre de classera numéro un aux US, eau Royaume-Uni, et en Australie. Le clip de ce titre de 10 minutes marque les débuts à la réalisation d'un maître, qui marquera le cinéma moderne. Son nom est Michael Bay.




1 C'est cadeau, ça me fait plaisir